Le Bonheur des uns....

 La guerre est au centre des, sept nouvelles réunies sous le titre Les Seigneurs de la plaine. C'est elle qui donne au brigadier Brisset une occasion de nourrir sa rancune contre Serrermuids, le baron normand meneur de meute chez qui il a été valet d'équipage, pour, mieux lui faire sentir, ensuite le lien profond qui l'unit à ce sonneur de bienaller : l'amour de la' forêt. S'ils sont parfois un peu ridicules, ces seigneurs, ils ont du coeur et du panache, tel Le Chevalier, tel le héros du Coup de sang. Lé courage n'est d'ailleurs pas un privilège à eux seuls réservé, Mourlot en témoigne.
Après la. guerre avec ses peurs (Patrouille de nuit, La Maison hantée) et ses drames (Une Fille blonde), un récit - Lé Train du 12 novembre - évoque la situation en France en 1942.
Les faux prestiges d'une couronne comtale jouent leur rôle de miroir- aux alouettes dans L'Hôtel de Mondez, sans que les Mondez mêmes. lucides et désabusés, le veuillent.
Le Bonheur des uns... nous fait rencontrer en cinq nouvelles un homme arrivé (Les vacances de M. Zalkin), un imprudent heureux et des sages frustrés (Le Cercueil de verre), une jeune fille au coeur de reine en pleine révolution (votre épouse d’un jour), un brasseur d’affaires (Un marchand de miracles) et un prince en sabots (le prince noir).
Le malheur des autres distille dans ses six textes un humour plus corrosif (La contre-chance), une ironie plus âpre (un si grand amour, un vieil amour). L’amour peut rendre fou (la nuée de feu) ou désespéré (le hussard de l’Orient-Express) et rien ne compensera jamais certains échecs (Mon commandant)