Quel goût une
histoire du christianisme, aussi brève et inachevée soit-elle, laissera-t-elle
dans la bouche et les entrailles de son lecteur ? Difficile de la conclure d’un
happy-end : tour à tour amères et douces, trop nombreuses restent ses pages qui
paraissent faire écho à celles écrites par Jean et qui constituent le dernier
des livres de la Bible, celui qui porte le nom d’Apocalypse. N’en demeure pas
moins le témoignage des croyants qui, chacun à leur mesure, ont vécu une belle
histoire, celle d’une intrusion et d’une expérience de la transcendance. Malgré
les faux départs, les errements, les impasses, sans ignorer les audaces
récompensées, les succès, l’histoire du christianisme apparaît alors comme une
suite de commencements à laquelle il convient, pour l’heure, de ne pas apposer
le mot de fin et de donner pour seul nom celui de révélation.