Yvain ou le chevalier au lion

Faisons un bond de huit siècles en arrière, passons de notre civilisation de l'image et de la bande dessinée à la civilisation orale, au roman « conté o ou « parlé n. Que trouvons-nous ? Les mêmes personnages, le héros au grand tueur qui se bat contre les méchants ou les géants, le lion que le héros a sauvé et qui le suit comme un toutou. C'est Superman, c'est Milou... Oui, mais au lieu de « Waoouh ! Dzooing ! Pssst ! Crash ! », on lit « Chacun a une lance dure et forte et ils se donnent de si grands coups qu'ils transpercent tous deux leurs écus suspendus à leurs cous, que leurs hauberts se déchirent, que leurs lances se fendent et volent en éclats et que les tronçons sautent en l'air. [...] Jamais encore deux chevaliers n'avaient été aussi acharnés à hâter leur mort. » On voudrait tout citer. Mais après tout, il suffit d'ouvrir ce livre...